A propos de La Tour de Babel- A propósito de la Torre de Babel

Vedette

            Ce site ne va pas parler  de l’histoire de la Tour de Babel et de ses représentations mais de la mondialisation telle que nous la vivons au XXIème siècle. La littérature  sur Babylone et la Tour de Babel est abondante.  La première mention de la Tour de Babel se trouve dans le Chapitre XI de la Genèse. Ce texte biblique est court :

« Ils dirent : « Allons, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! Or Yahvé descendit pour voir la ville et la Tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit : « Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leur entreprise ! Maintenant aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et là confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres ».  Yahvé les dispersa de là sur toute la face de toute la terre et ils cessèrent de bâtir la ville ».

         Le mythe de la Tour de Babel et sa destruction été abondement repris et développé depuis le XIème siècle à  partir des sources grecques et romaines. Plus tard, au XVIème siècle, pour de nombreux chrétiens de  tradition protestante, l’histoire de Babylone, la Grande Prostituée,  ville pervertie, de débauche, incarnation du vice, redevient un sujet de discussion et de représentations pictographiques, mais c’est de Rome, «  la nouvelle Babylone » qu’il s’agit, et qui devrait être détruite dans l’Apocalypse.

              Laissons l’histoire aux historiens. Cependant il m’a  paru pertinent de reprendre ce mythe d’une extraordinaire richesse pour donner son nom à ce blog sur la mondialisation.

       Beaucoup de lectures sont possibles des innombrables évocations et représentations de la Tour de Babel jusqu’au XIXème siècle, sans parler de celles de sectes fondamentalistes américaines qui ont vu dans les attentats du 11 septembre 2001 contre les Twin Towers , « nouvelle Tour de Babel », un signe de la colère de Dieu et de l’approche de la fin des temps.

Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde nous renvoie à de nombreuses questions évoquées de différentes manières dans la fabuleuse histoire. J’en retiens deux.

D’une part l’idée que  les grandes métropoles sont ingouvernables et condamnées au chaos et la destruction.  Babylone était en effet pour son époque une mégapole, peut-être la plus grande ville du monde. Elle avait la réputation d’être ingérable. Par extension on peut considérer que la transformation du monde globalisé en « village global» est une utopie dangereuse. Pourtant Babylone était aussi un très grand centre de connaissances comme l’astronomie, les mathématiques, l’astrologie, la littérature, la médecine etc. Le meilleur et le pire y étaient réunis, comme dans le monde contemporain.

D’autre part (je cite Jean-Jacques Glassner, chercheur au CNRS, dans la revue l’Histoire de septembre 2005) « Babylone, capitale du monde, est peuplée de gens venant du monde entier, parlant toutes les langues possibles et imaginables. Ces peuples divers acceptent la même loi, qui est exprimée par le Roi, aussi longtemps que le Roi est capable de l’imposer. Et quand le Roi ne l’est plus, chacun retourne à sa propre langue, c’est à dire à sa propre loi. Plus personne ne se comprend plus, ne s’entend plus, ne se parle plus, tout le monde se dispute, c’est l’effondrement de l’empire…L’épisode babélien est devenu dans la tradition, à travers des siècles et des millénaires, une référence, un récit sur l’incapacité des hommes à se comprendre, à communiquer entre eux, à s’entendre. »

C’est un thème d’une actualité extraordinaire, car en y regardant de près, la mondialisation qui est en marche aujourd’hui conduit à la démesure donc à l’ingouvernabilité : les grandes multinationales, les banques, les crises financières à répétition qui affectent le monde entier, la disparition de nombreuses langues supports d’une  mémoire collective, la généralisation de l’anglo-américain comme « lingua franca »,  un flot d’informations aussi  abondantes et qu’éphémères qui nous submerge en permanence, la « modernité » qui déstructure toutes les sociétés…  On a l’impression que plus personne ne contrôle rien.

L’utopie d’une « mondialisation heureuse » conduira inévitablement l’humanité à de grandes catastrophes, comme le fut la destruction de la Tour de Babel.

                    Cornelisz Anthonisz

La destruction de la tour de Babel, Cornelisz Anthonisz, 1547

                twintowers

Les attentats contre  les Twin Towers le 11 septembre 2001 ont été interprétés par de nombreux américains comme un signe de la colère de Dieu

                    

                    La présence de troupes américaines et polonaises sur le site de Babylone a provoqué de nombreuses dégradations

PRONTO: A PROPOSITO DE LA TORRE DE BABEL en español (México)

Editorial en français y en español (mexicano)

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México condenado por el Tribunal Permanente de los Pueblos

El Tribunal Permanente de los Pueblos (TPP) es la continuacíon del Tribunal Russel creado como una organización de la sociedad civil para juzgar los crimenes de guerra de los Estados Unidos durante la guerra del Vietnam. Fundado en 1979 por Leilo Basso como TPP, amplio sus actividades sobre la situación de varios países en todo el mundo. Cubre toda la gama de los derechos cívicos, políticos, económicos, sociales y culturales, y dedíca una especial atención a las cuestiones de medio ambiente. Integró ahora en sus activides las consequencias de las actividades de la transnacionales y el impacto de las políticas neoliberales sobre los derechos humanos y la dignidad humana. Esta compuesto por personalidades de alto nivel, jueces, juristas, activistas prestigiosos de diferentes países.
En 2010, se fundó el « Capitulo México ».  Podran encontrar toda las informaciones en:

http://www.tppmexico.org

La última audiencia en México tuvo lugar del 12 al 15 de noviembre.

Fue presidida por el juez frances  Philippe Texier, magistrado honorario de la Corte de Casación (Paris).

El texto completo de la sentencia en la página siguiente.

Es un documento de trabajo muy importante y muy completo para todas las personas que siguen la situación en México. Lire la suite

CÓDICES Y DIPLOMACIA (Codex et diplomatie)

Estimados lectores,

El Instituto Nacional de Antropología e Historía (INAH) y el Museo Nacional de Antropolgía (MNA) de México celebran este año sus 75 y 50 años de existencia. Con este motivo se presenta en el MNA una magnifica exposición de Codices, documentos pictograficos prehispanicos o coloniales raras veces presentados al público por su extrema fragilidad.

Les cuento con este motivo el viaje rocambolesco del Codex Tonamalatl desde su adquisición en 1740 por Lorenzo Boturini a su regreso a México en 1982. Pertenece desde 1898 a la Biblioteca Nacional de Francia, y esta depositado en la Biblioteca del INAH por un tiempo indefinido. Como encargado de negocios de la Embajada de Francia en México, me toco depositar el Codex en el INAH el 28 de junio de 1991. Que emoción, y que orgullo!

 

 

 

http://www.jornada.unam.mx/2014/10/16/opinion/023a2pol

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México: un régimen político agotado

Estimados lectores, Después de varios meses de silencio por razones de salud, retomo la publicación de articulos en mi blog. Escribi para La Jornada una columna sobre la crisis política que paraliza México: http://www.jornada.unam.mx/2014/10/03/opinion/022a1pol Un potento aparato de propaganda gobernamental « vende » la imágen de un país en plena transformación, en un proceso de modernización rápido y profundo. Es parcialmente cierto. En los dos últimos años el Congreso aprobó varias reformas constitucionales estructurales que van todas en la misma dirección: abrir el país a las empresas extranjeras, flexibilizar el mercado laboral, limitar el control ciudadano sobre sectores estratégicos como telecomunicaciones, medio ambiente, energía etc. A nivel internacional, el Presidente Peña Nieto recibe aplausos por haber realizado en un tiempo record reformas de fondo. También se elogia el comportamiento « responsable » de los partidos políticos que en su conjunto estuvieron de acuerdo con todas estas reformas liberales. O sea: es el fin de la política, todos estan compartiendo el mismo pensamiento único. Sin embargo el país esta inmerso en una crisis política que contradice la imagen que tratan de imponer. Nadie cree que habra cambios reales en beneficio de los ciudadanos mientras el sistema político sigue igual. Despues de dos sexenios catastróficos del PAN, el regreso del PRI al poder pone un punto final a toda esperanza de cambios reales en la vida del país, a mayor democracía, a la lucha contra la impunidad, la corrupción. El PRI regresa con sus peores practicas y con la firme intención de no dejar mas el poder a otros partidos. La situacíon de los derechos humanos a empeorado para los sectores mas pobres de la sociedad, la impunidad es la regla de funcionamiento basica de la clase político-empresarial, las desapariciónes forzadas y las ejecuciones extrajudiciales toman dimensiones alarmantes. Los mexicanos no son ingenuos y saben que todas las reformas estructurales tan aplaudidas internacionalmente estan hechas para mantener los privilegios de una clase politico-empresarial-síndical que se encuentra muy cómoda en un sistema que marginaliza sectores cada vez mas numerosos de la sociedad. Se sienten indefensos y sin posibilidad de cambiar realmente las reglas políticas. Para acabar con un sistema anacrónico, yo propongo una Nueva Republica a partir de una rescritura completa de la Constitución. Es urgente convocar una Asamblea Constituyente abierta a la participación ciudadana para poner un punto final a mas de 70 años de cultura priista.
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Qui a gagné les élections européennes? Les banques!

Le panorama politique européen après les élections du 25 mai nous montre une grande fragmentation des forces politiques. Cependant les « européistes », favorables au processus d’intégration établi par le Traité de Lisbonne sont majoritaires et les abstentionnistes, s’ils n’ont pas appuyé le projet européen,  ne l’ont pas rejeté non plus. Comme dans toutes les élections européennes antérieures, les électeurs de chaque pays ont voté plus en fonction de considérations nationales ou locales que d’une vision d’avenir de ce que devrait être l’Union Européenne. Une fois de plus cette grande consultation populaire au niveau de tout un continent n’a pas permis de clarifier la nature du projet européen et le flou reste total entre les différentes options : un grand état fédéral, une confédération d’états avec des instances supranationales, ou la juxtaposition d’états-nations souverains. Le système électoral n’est pas conçu pour que les électeurs puissent exprimer clairement ce qu’ils souhaitent. Les petits pays ne veulent pas voir leur identité diluée dans un grand état fédéral, mais ils ne veulent pas non plus se retirer d’une construction toujours plus complexe, qui malgré tout (crise économique, récession, chômage, austérité) leur laisse miroiter un avenir meilleur à moyen ou long terme. Le Parlement Européen, désormais doté de nouveaux pouvoirs, est censé introduire un meilleur contrôle citoyen sur le fonctionnement de l’Union, sans toutefois changer le cap libéral d’un projet fortement ancré dans la globalisation économique et financière. C’est pourquoi, après ces élections, on peut dire qu’il n’y a pas de crise politique dans l’Union européenne.

Les chiffres parlent : les partis qualifiés d’ « européistes » (conservateurs du PPE, sociodémocrates du PSE, libéraux de l’ALDE) ont une majorité confortable (469 des 751 députés auxquels pourraient s’ajouter 52 verts). Ces partis ne proposent aucun changement substantiel des règles de fonctionnement de l’UE, ils appuient les politiques libérales qui ont comme priorité la stabilité monétaire, l’indépendance de la Banque Centrale Européenne, la réduction de la dépense publique, la privatisation des services publiques, les mesures d’austérité. Les autres partis, minoritaires (230 députés au total), ont désormais l’étiquette d’ « eurosceptiques » (la gauche radicale), d’ « antieuropéens » voir d’ « europhobes » (extrême droite, souverainistes).

Au vu des résultats, le Conseil Européen (les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 pays membres) réuni le 27 mai a réaffirmé la continuité de sa politique. Avec une majorité nette d’ « européistes », il a estimé qu’il n’y avait aucune raison de changer de cap. Toute la mécanique européenne continuera à fonctionner selon les règles établies par le Traité de Lisbonne et les dispositifs qui ont suivi, le TSCG, les mesures d’austérité décidées par la Troïka, c’est à dire la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et le FMI. Heureusement le Conseil Européen dit qu’il a bien reçu le message des électeurs ! Aussi entend-il demander à la future Commission de donner la priorité à la croissance, à la transition énergétique, aux nouvelles technologies, à la protection des frontières et de déléguer les sujets secondaires à d’autres niveaux dans le cadre de la subsidiarité, sans bien sûr sortir des limites imposées par la Troïka. Le Président François Hollande a même été jusqu’à évoquer à nouveau une politique européenne de défense, ce qui est illusoire depuis le Traité de Lisbonne : l’Europe s’en remet à l’OTAN pour sa défense.

Quant à la désignation du futur président de la Commission Européenne, présentée comme la grande avancée démocratique du Traité de Lisbonne, elle donnera lieu à des arrangements selon les formules magiques de l’alchimie européenne. Le Traité de Lisbonne est volontairement flou sur ce point. Mais le Conseil Européen du 27 mai a clarifié les choses. Il décidera à la majorité qualifiée du nom du candidat qu’il proposera au Parlement. Cette majorité qualifiée est celle prévue par le Traité de Nice et non par la Traité de Lisbonne qui entrera en vigueur sur ce point le 1er octobre 2014. En toute logique, le candidat présenté par le Conseil devrait appartenir au groupe politique le plus nombreux, c’est à dire le PPE et bénéficier du soutien des socialistes du PSE. L’ultralibéral Jean-Claude Juncker a déjà fait acte de candidature et considère que le poste lui revient. Le Conseil Européen a chargé son président Herman Von Rompuy de mener à bien les consultations nécessaires pour arriver à un consensus entre ses membres et les groupes parlementaires majoritaires. Il y aura certainement de fortes tensions (les britanniques ne veulent pas de Juncker) et le consensus se fera peut-être sur un « outsider » (les noms de Christine Lagarde, Directrice Générale du FMI ou de Michel Barnier circulent). Mais il ne fait aucun doute que le Président de la nouvelle Commission sera l’expression d’une ligne « politiquement correcte ».

En définitive, la désignation du nouveau président de la Commission est une affaire secondaire. Le plus important est que rien ne va changer fondamentalement, les gouvernements resteront dans leur rôle d’exécutants dociles des décisions des institutions financières qui sont les réelles détentrices du pouvoir. Celles-ci pourront dire que le vote conservateur majoritaire des électeurs européens et le grand nombre d’abstentionnistes (« qui ne dit mot consent ») leur donne une certaine légitimité pour continuer la mise en œuvre d’un projet présenté comme le seul possible malgré les innombrables manifestations de rue hostiles.

Le lendemain des élections l’euro a monté par rapport au dollar et la plupart des bourses européennes ont ouvert à la hausse. Les marchés étaient contents. Les banques ont gagné les élections !

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La crisis en Ucrania y la recomposición del orden mundial

Estimados lectores,

Les propongo el texto de la conferencia que pronuncié el 17 de mayo en el Centro Tepoztlàn A.C.

Trate de situar la crisis actual en Ucrania y Europa en una perspectiva historica y de poner en evidencia los grandes cambios geopolíticos que se pueden anticipar. La situación evoluciona con rapidez, en los proximos días y semanas habra acontecimientos importantes: el viaje de V.Putin a China, las elecciones en Ucrania, la cumbre del G7 en Brusselas, el viaje de V. Putin a Francia para el 70 aniversario del desembarco, la cumbre de los BRICS en Fortalezza, la cumbre del G20 en Australia,etc.

Todo parece indicar que el año 2014 marcará un giro profundo en la organización del mundo. Desde México, gran país productor de gas y petroleo, me pregunto como va evolucionar el mercado energetíco mundial con el plan americano de sustituir el gas vendido por Rusia a Europa y el impresionante acercamiento Rusia-China.

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Centro Tepoztlàn Victor Urquidi A.C., Tepoztlán, México,                  17 de mayo del 2014

LA RECOMPOSICIÓN DEL ORDEN MUNDIAL

             Que opciones para México?

Introducción

Los acontecimientos en Ucrania son mucho mas que una crisis regional. Son una manifestación espectacular del regreso de Rusia como “actor global” que pone en jaque la voluntad de los Estados Unidos y de la Unión Europea de fortalecer el dominio occidental sobre países y territorios que fueron históricamente en la esfera de influencia de Rusia. Con cierta recuperación económica, con un poderío militar convencional y nuclear sin equivalente en Europa, Rusia esta ahora en condiciones de trazar unas “líneas rojas” a Occidente cuando considera que sus intereses geopolíticos y estratégicos están amenazados. Los medios occidentales no ayudan a entender la situación actual, ofrecen una presentación binaria y simplista de la crisis, fomentando un sentimiento rusófobo en la opinión pública que impide analizar con frialdad la nueva correlación de fuerzas.

Hay que situar la crisis actual en una perspectiva histórica. Después de medio siglo de estabilidad (1945-1989) durante la guerra fría, el mundo dejó de ser bipolar para pasar a ser unipolar (1989-2008) bajo el liderazgo del los Estados Unidos. En nombre de una “comunidad internacional” virtual que muchas veces se reduce a un grupo de países occidentales, se produjeron varias intervenciones (Balcanes, Afganistán, Irak, Libia, Siria) que terminaron demostrando la dificultad que enfrenta Occidente para imponer sus reglas en cualquier parte del mundo y los limites de políticas supuestamente basadas en la defensa de los “valores” universales.

En todos los casos el resultado es una fragmentación-partición de los estados (ex Yugoslavia, Irak, Libia, Sur-Sudán) y el fortalecimiento de grupos étnicos, tribales o religiosos extremistas. En 2008 dos hechos marcaron un giro profundo en el curso de la historia moderna. Por una parte la crisis financiera mundial sacudió el sistema financiero mundial mostrando la vulnerabilidad de la “globalización” y por otra parte la fulminante intervención rusa en su frontera con Georgia tomo por sorpresa a Occidente quien tuvo que abandonar a su suerte su socio georgiano.

En el mismo período el núcleo dirigente del mundo, el G7, tuvo que abrir espacios a los países emergentes que revindican el lugar que corresponde a su peso económico y demográfico. En el G20 los BRICS cuestionan la falta de voluntad de los países occidentales de compartir el poder de decisión para una mejor gobernánza global y frente a los grandes desafíos del planeta y condenan las sanciones decretadas por los EEUU y la UE contra Rusia. Lejos de golpearla las sanciones afectan a muchos países occidentales y demuestran la realidad de la interdependencia financiera, industrial, tecnológica y militar en un sistema espacio mundial de libre competencia. Occidente ya no tiene el monopolio de la potencia militar, ni de la tecnología, ni de la ética ni de la indignación que movilizan a las “buenas conciencias” de los países desarrollados y dificilmente puede ocultar los verdaderos intereses que sustentan sus intervenciones “humanitarias” cuando apoya a Al Quaeda en Siria o los neo-nazis en Ucrania.

Parece que la historia se acelera. La recomposición del mundo esta en curso. México, país emergente, potencia energética, no puede quedarse indiferente a la redistribución en curso de las cartas. Cuales son sus intereses estratégicos y su proyecto de nación en un mundo en plena evolución ?

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Syrie: ce que les media ne vous disent pas

Vous trouverez ci-dessous un excellent article de Michel Rimbaud sur la situation à Alep. Ancien ambassadeur, grand connaisseur du Moyen Orient et de l’Afrique, son témoignage est émouvant.

Merci Michel de nous éclairer.

 

ALEP : CACHEZ-MOI CETTE VILLE MARTYRE QUE NOUS NE SAURIONS VOIR

 

La Syrie est confrontée à une guerre sauvage, cruelle, impitoyable : 150 000 morts, des centaines de milliers de blessés, des millions de déplacés et de réfugiés (un habitant sur trois), la destruction des habitations, des écoles, des hôpitaux, des usines, des infrastructures, le pillage du patrimoine archéologique et culturel.

L’opposition prétendument pacifique que soutiennent nos dirigeants et leurs amis islamistes de Turquie, d’Arabie et du Qatar a longtemps réussi à faire illusion et à escamoter son écrasante responsabilité dans ce bilan. Maintenant que les langues se délient, nul ne peut plus ignorer que la dite opposition n’a pas attendu d’être submergée par les djihadistes sauvages que nous voyons à l’œuvre depuis deux ans pour prendre les armes, ayant eu recours dès les premiers jours de la crise à la provocation, à la violence et au terrorisme. On ne perçoit donc pas ce qui la prédestinait à devenir la représentante légitime du peuple syrien, mais les subtils personnages qui nous gouvernent, se prenant pour les petits maîtres du monde, en ont décidé ainsi. Ils vont d’ailleurs plus loin dans le cynisme en gardant le silence sur les horreurs commises par les djihadistes modérés et les terroristes démocrates et en attribuant au « régime » la responsabilité du calvaire que vivent les Syriens.

Or ceux-ci, dans leur grande majorité – il suffit d’écouter les innombrables témoignages pour s’en convaincre – ne voient qu’une issue pour sortir de l’enfer : l’armée nationale, dont l’intervention – n’en déplaise aux tricheurs qui camouflent les réalités dérangeantes – est souhaitée et non pas redoutée, représente seule le salut. Recrutée par conscription, elle est le symbole de l’unité du pays. Avec le Président Bachar al Assad, elle est la garante de la pérennité de l’Etat et de ses institutions. Les habitants des quartiers touchés par la disgrâce de la « révolution » font spontanément la différence entre l’armée régulière et les mercenaires sauvages qui prétendent leur imposer un ordre d’un autre âge, et il n’y a pas photo. Ou, si photo il y a, c’est pour immortaliser l’accueil fait aux soldats venus les délivrer de leurs soi-disant « libérateurs », comme dernièrement à Homs. La mystification n’a que trop duré. Il faut arrêter de mentir aux Français et de s’enliser dans la défense d’une cause pourrie. La France, déjà partie prenante au démantèlement de la Libye, ne peut rester complice de la destruction de la Syrie en y soutenant les terroristes d’Al Qaida qu’elle prétend combattre en Afrique, traquer Boko Aram au Nigéria et fermer les yeux sur le martyre infligé à la ville d’Alep par ses amis djihadistes. Cette schizophrénie est indécente.

Alep est un cas d’école. Voilà deux ans déjà que la capitale économique de la Syrie est assiégée et en partie occupée par une « opposition armée » infréquentable, sa population étant punie de ne pas avoir adhéré à la « révolution » islamiste. Vigoureusement et ouvertement aidés par un régime turc qui a levé le masque et perdu toute raison, djihadistes, terroristes, mercenaires (souvent venus du Caucase et de l’Asie Centrale) s’efforcent de briser la résistance des Alépins. On le sait maintenant, les « grandes démocraties » ne sont pas très chatouilleuses sur le choix de leurs alliés et l’on constate qu’elles assimilent volontiers le djihad à une guerre pour la liberté et les droits de l’homme (et/ou de la femme). « Les gars du « Jabhat al Nosra » », succursale d’al Qaida dans la région, « font du bon boulot », a osé dire un ministre qui restera dans les annales. Cette fine remarque, que l’on excuserait à la grande rigueur dans la bouche d’un pilier de café du commerce, ne serait-elle pas déplacée dans celle du chef de la diplomatie d’une « grande démocratie » donneuse de leçons ?

« Nous ne savions pas », diront tous ceux qui n’ont pas voulu savoir. L’expression rappelle des souvenirs. Savoir quoi ? Que les habitants d’Alep sont systématiquement affamés et assoiffés par les rebelles qui les ont pris en otages ainsi que par leurs parrains turcs, déjà instigateurs du pillage et du démontage de leurs usines ? Qu’ils sont privés d’eau potable, d’électricité, de ravitaillement, de médicaments, au gré des caprices de leurs « libérateurs », sans que la fameuse « communauté internationale » (qui rassemble les Européens et les Américains de l’Axe du Bien) ne pipe mot, toute à sa fébrilité dans la recherche de lycéennes enlevées au Nigéria. Pas un mot des ONG, de la Croix-Rouge, du HCR, de Navy Pillay (l’ineffable du Conseil des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme), du placide M. Ban, des caciques de l’humanitaire méchant, pour dénoncer ce blocus couvert par des Etats qui se disent grands. Nous ne savions pas ? Pas besoin d’être président, ministre, responsable politique, intellectuel, journaliste, pour se renseigner et percer le mur de béton de l’indifférence sélective, de la désinformation massive, du mensonge collectif. Il suffit d’être raisonnablement honnête. L’espèce serait-elle en voie de disparition dans nos pays si contents d’eux-mêmes et si confits en dévotion s’agissant des droits et libertés chez les autres ?

Les victimes de la guerre universelle menée en Syrie (la moitié d’entre elles appartenant d’ailleurs à l’armée, aux forces de sécurité et aux comités de défense) seront mortes victimes de la barbarie, du mensonge, de l’indifférence. Nous ne savions pas, diront-ils. Eh bien si, ils savaient. Ils savaient même si bien qu’ils ont sciemment, systématiquement, enfumé leurs concitoyens dans un nuage opaque de fausses affirmations, de contre-vérités, de valeurs factices, de tromperies. Qui osera donc leur demander des comptes ? Resteront-ils impunis comme c’est souvent le cas, tant il est vrai qu’ils sont si puissants et si nombreux ? Si un seul d’entre eux dans le vaste monde était pris pour cible par la Cour Pénale Internationale, comme un africain ou un arabe du commun, cela nous redonnerait espoir dans les valeurs que nous voyons chaque jour bafouées, bafouées par ceux-là mêmes qui les brandissent afin de mieux cacher leurs turpitudes./.

Michel Raimbaud

La crise ukrainienne accélère la recomposition du monde

La crise ukrainienne a mis en évidence la magnitude de la manipulation des opinions publiques occidentales par les grands media, les chaines de TV comme CNN, Foxnews, Euronews et tant d’autres ainsi que par l’ensemble de la presse écrite alimentée par les agences de presse occidentales. La manière dont le public occidental est désinformé est impressionnante, et pourtant il est facile d’avoir accès à une masse d’informations de tous bords. Il est très préoccupant de voir comment de très nombreux citoyens du monde se laissent entraîner dans une russophobie jamais vue même aux pires moments de la guerre froide. L’image que nous donne le puissant appareil médiatique occidental et qui pénètre dans l’inconscient collectif, est que les russes sont des « barbares attardés » face au monde occidental « civilisé ». Le discours très important que Vladimir Poutine a prononcé le 18 mars au lendemain du référendum en Crimée a été littéralement boycotté par les medias occidentaux, alors qu’ils consacrent une large place aux réactions occidentales, toutes négatives naturellement. Pourtant, dans son intervention Poutine a expliqué que la crise en Ukraine n’avait pas été déclenchée par la Russie et présenté avec beaucoup de rationalité la position russe et les intérêts stratégiques légitimes de son pays dans l’ère post-conflit idéologique. Lire la suite

Ukraine: les néo-nazis soutenus par l’Occident

Le gouvernement américain et ses vassaux européens ne se cachent plus. Tout est bon pour atteindre leurs objectifs géopolitiques   par exemple qualifier les mouvements néo-nazis ukrainiens de « freedom fighters ». Même aux Etats-Unis la pilule est dure à avaler. Mais nos bons dirigeants européens de gauche ou de droite, bien propres sur eux et les media qui les servent  ne semblent pas se soucier de savoir qui sont leurs nouveau amis: Al Quaïda en Syrie, les néo-nazis en Ukraine…

Plus de 20 millions de citoyens  soviétiques sont morts pour libérer leur pays et  l’Europe des nazis. Si les occidentaux l’ont oubliés, les peuples de l’ancienne URSS s’en souviennent encore.

Lire cette très intéressante chronique du Huffington Post:

http://www.huffingtonpost.com/michael-hughes/the-neo-nazi-question-in_b_4938747.html

L’invention de la dissidence

Pour comprendre ce qui se passe actuellement en Ukraine, au Vénézuela et ailleurs, il est utile de lire l’article d’Alessandra Riccio sur Cuba (en italien). A partir du témoignage d’un agent double Raúl Antonio Capote, on voit comment on peut facilement manipuler les esprits et désinformer l’opinion publique au nom de la liberté d’information.

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas d’opposition, de dissidence ou de mécontentement populaire contre les gouvernements.

Mais les medias occidentaux ont besoin de simplifier à l’extrême les situations, et finalement construisent des réalités virtuelles manichéennes qui  deviennent des vérités historiques.

Sans remonter trop loin dans l’histoire l’actualité au Moyen Orient, en Syrie, en Ukraine, au Vénézuela, en Iran, les guerres en Irak, en Libye, en Afghanistan nous montre comment les opinions publiques, censées avoir accès à des informations « objectives » se font manipuler et tromper et comment la presse occidentale « libre », consciemment ou non, est complice.

« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelquechose » (Beaumarchais, Le Barbier de Séville).

Alessandra Riccio

Bergamo, 1.3.2014

Come ti invento la dissidenza: la testimonianza di Raúl Antonio Capote

“In Europa devo serbare tutta Cuba dentro di me […]. Vorrei che in Europa sapessero quanto la realtà è differente da ciò che, in generale, essi apprendono su Cuba […]. Sono pronti a credere qualunque calunnia, qualunque invenzione che denigri Fidel Castro e a considerare bugie tutto ciò [che] si cita a suo favore. Ma i cubani non hanno a disposizione i potenti organi di stampa degli Stati Uniti e che questi, molto spesso siano stati riconosciuti mentitori, non conta.”

Alba de Céspedes, Con grande amore.

“Per scrivere bene su Cuba c’è bisogno di molti documenti che avallino quel che si afferma, per parlare male non c’è bisogno di molti documenti.”

Piero Gleijeses

Nei miei anni di corrispondente dell’Unità all’Avana, mi ero imposta, appena sveglia, di accendere la mia piccola ed efficiente radio a transistor made in RPC per ascoltare, direttamente da Washington, le notizie di Radio Martí. Era il mio veleno quotidiano, ma dovevo sopportarlo perché quelle notizie andavano verificate. Si è trattato sempre di mezze verità e di intere bugie. Avendo preso questa abitudine malsana, non sono riuscita più a liberarmene e attualmente il mio veleno quotidiano lo assumo attraverso la pagine del quotidiano spagnolo El País e delle sue eco, la più pedissequa delle quali è la voce di Omero Ciai su La Repubblica.

Quando lavoravo a Cuba, gli strumenti di comunicazione erano antidiluviani: ho cominciato con una telescrivente ungherese per arrivare, nel 1992, al fax. Oggi invece fra cellulari, smartphone, I-pad, e altre diavolerie, tutto viene divulgato in tempo reale e si ha notizia di ogni avvenimento non appena si verifica, con il dovuto corredo di foto e video. Ma si tratta di armi a doppio taglio vista la facilità di falsificare voci, foto, immagini. Ricordiamo tutti la foto di un presunto Chávez moribondo su El País, la piazza “liberata” di Tripoli preparata e riprodotta in Turchia prima che l’evento si verificasse e, nelle scorse settimane, la raffica di foto falsificate sul Venezuela (in particolare la ragazza trascinata dalla polizia in una manifestazione avvenuta in Egitto, la catena umana di “manifestanti” contro Maduro che in realtà era una foto della grande manifestazione di settembre per l’indipendenza della Catalogna, ecc. ecc.)

<http://www.rebelion.org/noticia.php?id=180977&gt;

 Morale della favola, non si può più credere a niente e a nessuno.

Cuba è stata vittima di falsificazioni non da oggi: la guerra mediatica contro l’isola risale ai tempi delle sue guerre di indipendenza, quando l’avido vicino del Nord ha deciso di intervenire in quella lotta per l’indipendenza dei criollos, con lo scopo –meno nobile- di dare il colpo di grazia al decadente impero spagnolo e mettere le mani sull’isola che apriva l’accesso a tutto il sub continente. Lo aveva avvertito José Martí quando scriveva della imperiosa necessità “de impedir a tiempo con la independencia de Cuba que se extiendan por las Antillas los Estados Unidos y caigan, con esa fuerza más, sobre nuestras tierras de América”.

E’ diventata leggenda –ma leggenda nera- la frase di William Randolf Herst, proprietario di giornali californiano, impegnatissimo a mettere tutte le sue armi a disposizione dell’intervento nordamericano sull’isola. Quando un suo fotografo, a cui sembrava che il clima dell’Avana fosse troppo tranquillo, gli chiese di tornare a casa, Herst avrebbe risposto: “Resta lì. Fai le fotografie, io farò la guerra”; si trattava naturalmente della guerra di indipendenza che gli insorti cubani combattevano contro l’impero di Spagna. Se fosse vera la frase, la lezione è stata imparata per bene e la manipolazione dell’informazione è ormai diventata capace di intorbidare le acque e di rendere insicuri e sospettosi i più avvertiti, ma sciocchi utili e passivi coloro i quali ricevono le notizie e non hanno i mezzi o la voglia di approfondirle. Fra costoro si contano molti operatori della comunicazione ai quali non è consentito di non verificare le fonti e –aggiungerei- di non perdere un po’ di tempo a studiare il caso. Nessun giornalista è andato a fare un réportage sui seimila medici cubani in servizio in zone disagiate del Brasile in forza di un contratto fra l’Organizzazione Panamericana della Salute, Cuba e il Brasile, ma la notizia di una dottoressa che ha chiesto asilo all’Ambasciata di Washington a Brasilia è rimbalzata su molti giornali, “rivelando” che una buona parte del salario di quei medici va nelle casse dello stato cubano per sostenere la costosa macchina del loro programma rivoluzionario di salute pubblica.

L’elenco delle parzialità, mezze verità e intere bugie sarebbe infinito, vorrei invece soffermarmi su alcuni punti che mi hanno aiutato molto sia ad essere diffidente che a comprendere, anno dopo anno, “le ragioni di Cuba”.

Parecchio prima dei casi Manning e Snowden, un funzionario della CIA, Philip Agee, alla fine degli anni sessanta, ha abbandonato la Compagnia, disgustato da quella politica dopo una lunga esperienza in Ecuador e in Uruguay, ma non solo. Colta di sorpresa, la Compagnia non ha reagito prontamente e Agee è riuscito a pubblicare un suo libro denuncia, Inside the Company. CIA Diary, con la casa editrice inglese Penguin nel 1975; in seguito ha dovuto abbandonare l’Inghilterra e altri paesi europei, accettare l’ospitalità del Nicaragua sandinista e, dopo la sconfitta elettorale di Ortega, ritirarsi a Cuba dove ha aperto l’agenzia di viaggi “Cubalinda” e dove è morto nel 2008 non senza prima aver partecipato ad alcune puntate della popolare trasmissione di approfondimento, “Mesa Redonda”, rintracciabile su Youtube, dove ha detto cose molto interessanti a proposito dei nuovi governi in America Latina. Agee ha espresso la sua preoccupazione, prima di tutto per il Venezuela ma anche per la Bolivia e per l’Ecuador e particolarmente per la vita dei tre presidenti. Agee ha sostenuto che, mentre Cuba, dopo tanti anni di resistenza, ha imparato a difendersi bene sul terreno dell’intelligence e della sicurezza, in quegli altri paesi, dove tradizionalmente l’ingerenza degli Stati Uniti era totale, gli apparati politici, amministrativi e militari, non possono certamente essere stati “ripuliti” in così poco tempo, per cui avvertiva che il pericolo che si facesse uso di quella tecnica che ormai tutti chiamano “golpe suave” era reale. Risentire quelle sue parole in questi giorni in cui il Venezuela è agitato da pericolosi disordini, fa venire i brividi, tenuto conto della lunga esperienza di Agee nei paesi latinoamericani <http://www.counterpunch.org/2003/08/08/terrorism-and-civil-society-as-instruments-of-us-policy-in-cuba/&gt;.

Il cubano Raúl Antonio Capote ha viaggiato in molti paesi per dare testimonianza della sua esperienza come doppio agente fra la fine del secolo scorso e i primi anni di quello presente. A Roma, dove l’ho incontrato, c’era un pubblico scarso e sui mezzi di informazione nessuna eco, eppure Capote ha scritto un libro testimonianza, Enemigo, per la Editorial José Martí (La Habana 2011), che rivela tutta la strategia di destabilizzazione degli Stati Uniti a Cuba nel primo decennio di questo secolo. Capote si definisce “uno degli scrittori del Periodo speciale” in altre parole, uno di quegli scrittori frustrati, che sapevano di non poter essere pubblicati sia per la mancanza di carta e di mezzi materiali, sia per l’inevitabile stupidità di alcuni burocrati. E’ dunque un intellettuale “conflittivo” (lo ero davvero nel migliore e autentico senso della parola, p. 33) quando viene individuato da una reclutatrice  dell’Ufficio di Interessi degli Stati Uniti nell’isola (SINA); si tratta di Kelly Keiderling, giovane, bella, amichevole che per anni frequenta la casa di Capote con i suoi figli. Piovono gli inviti a feste d’ambasciata, gli elogi e l’allettante proposta di fondare un’agenzia letteraria per questo “grande scrittore” e poco a poco, portato per mano, Capote il “conflittivo”, si ritrova nelle mani di René Greenwald, EGA (El Gran Amigo) che dal suo ufficio del Messico muove le fila della sua marionetta, una figura di intellettuale che sembrerebbe ideale per lo scopo di “fabbricare un leader”. La marionetta, però, ha capito per tempo a cosa mirano tutte le attenzioni, anche materiali, di cui è oggetto e ne ha parlato con gli agenti della Seguiridad del Estado prendendo la rischiosa decisione di accettare la proposta della CIA e di diventare doppio agente. Grazie a lui, molti “ufficiali” della CIA diventano facce note non solo nell’isola ma anche in altri paesi latinoamericani. Kelly Keiderling è stata espulsa l’anno scorso da Caracas per il suo lavoro di reclutamento e se ne può seguire la  conferenza stampa in cui offre le sue giustificazioni su www.youtube.com/watch?v=sGCSU72Alhy. Mark Sullivan (in codice El Amigo de Washington) era stato espulso qualche tempo prima dall’Ecuador. Sullivan è l’uomo che interrompe il contatto con Capote, ordinandogli di disfarsi del computer HuguesBgan 9201, un sofisticatissimo apparecchio che appartiene a un programma di difesa statunitense molto segreto in seguito all’arresto del contrattista della CIA Alan Gross all’Avana. I media continuano ancora a sostenere che Gross era all’Avana per consegnare innocui computer alla comunità israelita (che non li aveva chiesti né li ha ricevuti), allo scopo di favorirne le conoscenze. La testimonianza di Capote in quel processo è stata determinante per accertare la vera natura del viaggio di Gross all’Avana con tre sofisticati Bgan ed è questo il motivo per cui il nostro uomo non è più l’agente della CIA, Pablo e neanche l’agente della Seguridad, Daniel ed è tornato ad essere il professore Raúl Antonio Capote. In un video, Las razones de Cuba, ha raccontato la sua storia nel capitolo intitolato Fabricando un líder. Era questo, infatti, il proposito perseguito per anni, con perseveranza e determinazione, da vari agenti della CIA che hanno operato sia sotto la copertura di incarichi diplomatici che sotto la veste di innocui turisti o di studiosi e docenti in visita culturale nel paese.

Nel suo libro, Capote racconta, con molta sincerità che, negli anni novanta, la storia eterna del potente nemico che complotta anno dopo anno, per più di cinquant’anni, a lui e ad altri non sembrava più   convincente; credevano piuttosto che fosse ormai “una sindrome, una paranoia giustificare tutto con l’onnipresenza dell’ enemigo. E’ stata la sua vicenda personale a fargli capire che non c’erano esagerazioni in quella lettura dell’ingerenza nordamericana. Adesso ha una diversa consapevolezza:

“Il nemico ha messo in pratica uno schema di sovversione in cui le nuove tecnologie giocano un ruolo molto importante, come in Libia, in Siria, ecc. Naturalmente è l’uomo ad agire, a organizzare, a generare idee, a lottare nelle piazze, a impugnare le armi e a fare le rivoluzioni o le contro rivoluzioni, ma Internet e i nuovi apparecchi per comunicare in frazioni di secondi, permettono un livello di mobilitazione e di contatto mai sperimentato prima. Approfittando di questi dati, il governo degli Stati Uniti, dota la controrivoluzione interna di sofisticati e costosi apparecchi come il Bgan per aumentarne la capacità di articolazione e di mobilitazione (Intervista di Aday del Sol Reyes, Un cubano que burló la CIA cuenta su historia, “Juventud Rebelde”, 19 feb. 2012).

Nelle lunghe pratiche di addestramento, durante i viaggi all’interno dell’isola per stabilire contatti e distribuire soldi e tecnologia ai dissidenti da loro reclutati, Capote viene istruito sul modus operandi della CIA in territorio cubano:

“Così hanno organizzato varie riunioni con giovani oppositori cubani, per addestrarli nella strategia del golpe suave e la rivoluzione non violenta […] l’ avevano applicato con successo in Yugoslavia, nel 2000, in Georgia, la rivoluzione delle rose, nel 2003, in Ucraina, Rivoluzione Arancione, nel 2004 e in Kirgistan, Rivoluzione dei tulipani, nel 2005. […] Strategia fndamentale della CIA: utilizzare i giovani per provocare un caos sociale e politico, generare sotto le bandiere della non violenza disturbi di piazza, attrarre la stampa internazionale, provocare la repressione attraverso la realizzazione di atti violenti e illegali, che poi sarebbero stati ampiamente divulgati dai media internazionali, per giustificare qualsiasi azione contro la Rivoluzione, presentandola come un atto di giustizia.” (R.A. Capote, pp. 66-67).

Il doppio agente, un intellettuale colto e ben preparato, viene così a sapere che l’USAID, teoricamente uno strumento di diffusione culturale, “crea nei nostri paesi una profonda rete che capta quadri, fabbrica leaders, penetra la società civile utilizzando gruppi locali e persone, un vero esercito intervenzionista di “esperti”, “consulenti” che lavorano allo sviluppo di questi piani sovversivi” (Ivi, p. 104).

Capote capisce ben presto che la potente macchina della Compagnia ha capito che non riuscirà ad abbattere la figura di Fidel Castro e quella del fratello Raúl, ha deciso, quindi di puntare sui giovani ma, abgliando ancora una volta, nutrono un franco disprezzo per loro, così come dimostrano più di una volta di disprezzare i cubani: Gli studenti sono propensi al caos, irresponsabili, immaturi, contrari al potere (v. il film L’onda del regista tedesco  Dennis Gansel) (Ivi, p. 152).

Il libro è pubblicato, il video è in rete, basta andarli a guardare, verificare i dati per valutare se quella del nemico sia una sindrome cubana o per valutare quanto sta succedendo nel mondo oggi ed  in particolare in Venezuela. Sarà obbligatorio non accontentarsi di una vulgata che mostra troppi vuoti e contraddizioni.